At Jan's suggestion, I took Julia G to see
the La Vie en Kodak Colorama exhibit at the Pavillon Populaire. I really
enjoyed it too, especially seeing a Brownie Starflash camera just like the one I
used to have. I noticed that there were no African-Americans in the
earlier photos, and when I watched the explanatory film after the exhibit,
I heard this fact mentioned.
Entre les années 1950 et 1990, la firme
américaine Kodak produit ses Colorama, images panoramiques en couleurs mises en
scène, aux dimensions monumentales (18 mètres de long). Portés par l’idée du
spectacle de masse comme stratégie publicitaire, destinés à être exposés dans le
hall de la gare de Grand Central, à New York, promouvant le matériel de prise de
vue Kodak, les Colorama dépassent, par leur esthétique et leur ambition, le
simple constat publicitaire et la prouesse technologique. Ils figurent, par les
mythologies qu’ils mettent en scène, l’expression la plus évidente du rêve
américain d’après-guerre, «en établissant de façon incitatrice le catalogue
limpide d’attitudes éthiques soigneusement codées » (Gilles Mora). Véritable
sociologie en couleurs militante, variant au gré des décennies et de leurs
modes, les Colorama, parfois réalisés par de grands maîtres de la photographie,
Eliot Porter ou Ansel Adams, expriment un imaginaire national collectif dont le
seul équivalent est, sans doute, à trouver dans l’œuvre du dessinateur Norman
Rockwell.
L’exposition que présente le Pavillon Populaire
de Montpellier (80 tirages sur 565 produits par Kodak), réalisée à partir
d’Ektachrome d’époque recueillis par le Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-
Saône, offre au spectateur, pour la première fois en France, l’occasion de
saisir l’expérience visuelle directe de ce qu’il convient de nommer « La vie en
Kodak », entre stratégie publicitaire et impératif idéologique, kitsch et
nostalgie.
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